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La crise sanitaire a-t-elle généré des incertitudes chez les indépendants ?


La crise a bouleversé le rapport au travail. Si certains Français ont choisi la stabilité, d’autres ont décidé de se reconvertir pour trouver davantage d’épanouissement. Au travers d’une étude réalisée avec l’institut YouGov[1], ITG.fr, leader du portage salarial en France, présente la première édition du baromètre du quotidien des salariés et des indépendants. Qu’en est-il de l’équilibre vie professionnelle et vie personnelle ? La pandémie a renforcé le besoin de trouver de l’épanouissement au travail. Quid du bonheur au travail ? La crise a-t-elle généré des incertitudes chez les indépendants ? Salariés et indépendants sont-ils logés à la même enseigne sur les inégalités salariales ? L’importance d’épargner, d’avoir une couverture santé et une protection sociale solides, mais aussi de protéger son patrimoine sont des axes majeurs sur lesquels les travailleurs indépendants ont encore beaucoup d’attentes.


Eléments clés

  • 70% des travailleurs indépendants se disent heureux au travail

  • 55% des salariés affirment être heureux au travail

  • 90% des femmes indépendantes veulent le rester

  • 78% des Femmes qui salariées ou indépendantes passent moins de 15 heures par semaine en temps de loisir

  • 54% des femmes n’épargnent pas

  • 31% des femmes salariées perçoivent moins de 1500 euros par mois

  • Près de la moitié des femmes ayant un statut d’indépendant perçoivent moins de 1999 euros de chiffre d’affaires mensuel

Les indépendants plus épanouis que les employés


Depuis le début de la crise sanitaire et le développement de nouvelles formes de travail, de plus en plus de Français pensent en priorité à leur épanouissement au travail et à la flexibilité qu’il peut y associer. Près de 70% des travailleurs indépendants se disent heureux au travail, contre 55% des salariés. Quant aux femmes, qu’elles soient indépendantes ou salariées, elles sont 61% à l’être pour 57% des hommes. Dans le détail, les indépendants se portent mieux que les salariés. En effet, ils sont 38% à être très heureux au travail, contre 19% pour les employés. Ce sont aussi les plus jeunes qui affirment être heureux au travail. 64% des 18-24 ans le sont mais, et c’est aussi le cas pour 66% des 35-44 ans qui en général, sont à un tournant de leur carrière, et le moment où l’on atteint des fonctions clés.


« Le statut d’indépendant permet de concilier la liberté et le sens à travers son propre projet. C’est souvent une réalisation de soi et donc un défi personnel dans lequel on peut s’épanouir », explique Laurent Grandguillaume, porte-parole d’ITG.fr


La solitude dans la vie personnelle n’est pas un obstacle à l’épanouissement

Malgré le fait qu’il ne s’agisse pas d’un facteur déterminant pour l’épanouissement… il est à noter que près de 50% des indépendants affirment se sentir entourés. Mais 34% se sentent seuls dans leur vie personnelle. Du côté des salariés, seuls 22% affirment se sentir seuls et 60% se disent être entourés.


90% des femmes indépendantes veulent le rester


Le statut d’indépendant attire considérablement les Français. Cette étude révèle aussi que et la crise sanitaire n’a pas créé le doute chez les indépendants. Ils sont en effet 88% des travailleurs indépendants à vouloir conserver ce statut, et ce, quelle que soit la tranche d’âge. D’ailleurs, 90% des femmes indépendantes expriment leur envie de rester indépendantes (86% des hommes).


« La crise sanitaire n’a pas réduit l’ambition d’indépendance. Le soutien public apporté pendant la crise aux travailleurs indépendants, et la résilience dont chacun a pu faire, est la preuve sans nul doute des explications à cette résistance », précise Laurent Grandguillaume.


Du côté des salariés, la stabilité et la sécurité de l’emploi rassurent. Ils sont en effet 90% à vouloir rester salariés (92% des femmes et 87% des hommes).


74% des travailleurs français ont moins de 15 heures de temps libre par semaine


Dans le quotidien des Français, le temps de loisirs est compté. 75% des salariés affirment disposer de moins de 15 heures par semaine pour faire du sport, aller au cinéma, ou lire…C’est aussi le cas pour 73% des indépendants.

Les femmes, quant à elles, sont 78% à passer moins de 15 heures par semaine en temps de loisir, contre 69% des hommes. Seules 14% des femmes ont plus de 15 heures de temps libre par semaine et 23% des hommes.


Plus de la moitié des femmes travailleuses n’épargnent pas


Depuis le début de la pandémie et les multiples confinements, les Français ont beaucoup épargné. Ils ont d’ailleurs pris conscience de l’importance d’anticiper pour leur retraite. Par ailleurs, de plus en plus de jeunes sont conscients de la nécessité d’épargner. 42% de ceux âgés entre 18 et 24 ans pensent dès maintenant à anticiper pour leur retraite et ils sont 51% des plus de 55 ans interrogés à le faire.


Bon nombre de différences se dessinent entre hommes et femmes.


Si 46% des salariés et des indépendants épargnent en prévision de leur retraite, 54% des hommes épargnent contre 41% des femmes. Et 54% des femmes n’épargnent pas.


« Les différences de revenus sont encore trop grandes entre les femmes et les hommes. Elles existent aussi dans le travail indépendant mais sont moins importantes que les inégalités au sein des entreprises sans doute en raison de la moindre dépendance aux inégalités liées à la culture des organisations », ajoute Laurent Grandguillaume.


Une épargne plus faible chez les femmes qui s’explique par des revenus plus bas…


Des inégalités de revenus très marquées entre hommes et femmes, chez salariés et indépendants


Si l’on considère le revenu personnel mensuel brut, qui comprend le salaire, les paies, les loyers, avant déductions fiscales, 31% des femmes salariées perçoivent moins de 1500 euros par mois. C’est le cas pour seulement 16% des hommes employés.

46% des femmes salariées gagnent entre 1500 euros et 2999 euros, les hommes sont près de 60% dans cette tranche-là. En ce qui concerne de plus hauts revenus, seulement 7% des femmes perçoivent entre 3000 euros et 5999 euros par mois, contre près de 20% des hommes.

Du côté des indépendants, le constat est le même, près de la moitié des femmes ayant ce statut, perçoivent moins de 1999 euros de chiffre d’affaires mensuel (contre 31% des hommes). Seules 6% des indépendantes ont un chiffre d’affaires compris entre 8000 euros et 19 999 euros par mois (10% des hommes). Et seules 3% des femmes, 5% des hommes gagnent plus de 20 000 euros par mois de chiffre d’affaires.


« Dans le salariat, la principale raison évoquée pour comprendre les inégalités entre les hommes et les femmes est le temps de travail. En matière de freelancing, c’est la même chose : les femmes freelances ont des obligations personnelles qui peuvent compliquer la réalisation de leur calendrier de missions. Un freelance est similaire à du yield management, il doit faire en sorte de remplir son temps pour générer du chiffre d’affaires », affirme Laurent Granguillaume.


Protection du patrimoine, protection sociale, couverture santé : les indépendants attendent plus d’efforts de la part du gouvernement


Au mois de septembre, Emmanuel Macron a dévoilé le plan concocté pour les indépendants. La protection du patrimoine était l’un des axes forts, avec la garantie de la protection intégrale des biens du travailleur indépendant. Près de 70% des indépendants aimeraient obtenir une meilleure protection du patrimoine.

C’est aussi le cas pour 64% des salariés.


Autre axe majeur, la protection sociale. 80% des indépendants attendent aussi une meilleure couverture santé, c’est-à-dire plus de protection en cas de maladie, ou de congé maternité / paternité.


« Être indépendant c’est choisir la liberté mais aussi un niveau de sécurité en fonction de sa situation familiale et patrimoniale. La protection sociale en particulier est un élément important dans la comparaison et le choix du statut juridique pour se lancer », conclut Laurent Grandguillaume.


L’accès à la formation très demandé


Que ce soit du côté des salariés que des indépendants, l’envie de se former est forte. Près de 60% des indépendants attendent un meilleur accès à la formation. Il en est de même pour 60% des salariés. Et le besoin de se former est particulièrement élevé chez les 18-24 et 25-34 ans. Ils sont respectivement 68% et 67% à affirmer ce souhait. Les 45-54 ans sont aussi demandeurs d’un meilleur accès. En effet, pour ces derniers, l’importance de développer de nouvelles compétences pour évoluer au sein de son entreprise, ou tout simplement pour se reconvertir, passe par la case formation.


[1] L’enquête a été réalisée sur 1002 salariés et indépendants âgés de 18 ans et plus. Le sondage a été effectué en ligne sur le panel propriétaire YouGov France du 03 au 07 novembre 2021.


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A propos de ITG.fr


ITG.fr est le leader du portage salarial en France, avec 3500 indépendants. Membre du groupe Freeland, ITG, avec son équipe de 70 personnes, accompagne depuis plus de 20 ans les entrepreneurs qui choisissent de devenir indépendants. ITG.fr les aide à développer leur activité, à définir leur offre de service, la tarification, les conditions de travail et leur propose un important dispositif de formation. L’indépendant, appelé le consultant, dispose d’un filet de sécurité en signant un contrat de travail avec la société de portage salarial, ce qui lui permet de bénéficier de tous les avantages liés au statut de salarié, dont la protection sociale. ITG.fr gère aussi l’ensemble des tâches administratives, financières et juridiques du consultant qui bénéficie d’un important dispositif de formations.

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